C'est ce genre de trucs qui fait rire. Ce genre de petites phrases qui fait sourire, malgré la morosité ambiante, malgré le feuilleton autour du coma de Schumacher, malgré le bilan morose des français à Sotchi. Malgré la croissance en berne (0.3%, merci mais c'est pas de la hausse. Genre de la stagnation surélevée), Pierre Gattaz se place comme l'un des humoristes phares de cette nouvelle année. Vous avez aimé Copé et Fillon en 2012, vous avez adoré Frigide Barjot en 2013 ? Vous allez surkiffer (je pèse mes mots wesh) le one-man show de Pierre Gattaz, révélation 2014.
Pierre commençait déjà à rôder son sketch alors que sa prédécésseuse (je sais pas si ça se dit, alors je l'écris mal exprès) Laurence Parisot n'a toujours pas laissé son poste (c'est un peu Tennant qui fait "I don't wanna go" mais qui part quand même parce que la vie est ainsi faite). Mais que, comme seule la forme change, on peut donc dire que Parisot s'est régénérée en Pierre Gattaz (mêmes idées, mêmes combats, mêmes haine des socialistes). Alors bon, on se dit que le temps n'est pas une ligne droite, plutôt un genre "wibbly wobbly timey wimey... stuff", alors Pierre Gattaz s'est rencontré plusieurs fois sous sa forme précédente et sa forme future (suivez un peu, c'est chiant ces questions inutiles) pour avoir les idées qu'il a maintenant. Bref je m'éloigne.
Donc Pierre Gattaz reprend le show Parisot, mêmes sketchs, mêmes punchlines. Sauf qu'il va parfois plus loin. Comme aujourd'hui. Où il a demandé que des lois soient signées, certes, mais des lois qui "ne doivent pas faire stresser les patrons". Par contre, si vous pouviez mettre un peu plus de poids sur ces fainéants assistés gentils intermittents du spectacle, ça serait cool. C'est pas qu'on les aime pas, mais s'ils pouvaient arrêter de nous pomper notre fric, ça devient lourd quoi. Après, les lois pour pas faire stresser les patrons, je suis totalement pour. C'est tellement mieux un patron qui peut s'épanouir en plein air, élevé au blé dur (humour) et qui a plus de goût une fois dans l'assiette des syndicalistes. A propos de "l'observatoire des contreparties" monsieur Gattaz souhaiterait qu'il y ait un changement d'appelation. Un truc du genre "comité de suivi". Ça fait moins agressif. C'est clair. Ça fait presque "comité d'entreprise". Pour un peu, on demanderait que le comité de suivi soit composé de membres du Medef. Et un seul syndicaliste. Parce qu'on n'est pas paritaire, mais qu'un avis anticonformiste, c'est pas gênant. Et c'est vrai que c'est pas bon d'agresser les patrons. Ça les fait stresser, ça envoie de l'acide lactique dans les muscles et après ils sont plus mangeables.