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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 18:35

Les médias et les universitaires-chercheurs (surtout ces derniers) nous parlent de la fameuse "crise de la presse". Qu'est-ce que c'est donc que cette crise de la presse ? C'est tout simplement que le modèle papier est en train de brûler comme Jeanne d'Arc à la fête de la Saint Jean (ou presque). Et ça, bah les corps de presse, ils aiment pas, parce qu'ils ont toujours été publiés sur papier. Je vois pas le problème, il suffit de passer sur le web. Je caricature un peu, en fait. La crise de la presse est plus profonde. C'est toute une remise en cause du journalisme qui est en train de prendre forme alors que se dessinent les nouveaux médias. Comment intéresser les gens avec du papier alors qu'ils sont tous accros aux écrans ? Comment intéresser la population avec des infos internationales datées de la veille alors qu'elle trouve tout sur Twitter ?

Pendant mon stage, j'ai découvert ce à quoi ressemblait la presse dans les années 80. Plus fournie, plus dense. Et encore, je ne vous parle pas de ce qui se faisait au début du XXe siècle. Quand je vous dis plus fournie, c'est à vue d'oeil (mais comme j'ai jamais été bon en maths, je laisse cette appréciation en suspens), 3 à 4x plus de texte en moyenne. Un papier "standard" faisait, grosso modo, entre 6000 et 8000 signes à l'époque alors qu'en moyenne, on en est à 2000 aujourd'hui. Ceci n'est pas la preuve que la presse est moins intéressante, c'est juste la preuve que les gens veulent du concret et vite. Parce qu'ils sont pressés. Et ils préfèrent le web. Parce que c'est plus facile à lire dans le train. Ça prend moins de place qu'un journal et c'est moins chiant à ranger. La presse mute. Et c'est normal. Comme ça l'est pour la musique et les livres. Cela étant, la presse ne peut pas (ou ne veut pas) changer. Certainement un peu d'arrogance de la part des titres séculaires. La presse fournit aussi du fixe, de l'immuable. Alors que les gens veulent du vivant.

La crise du journalisme n'est pas seulement à lier au changement de moeurs des lecteurs, bien au contraire. Il y a une méfiance, voire une défiance, de la population face aux journalistes. De un parce que celle-ci se sent utilisée par eux pour justifier certaines actions politiques, de deux parce qu'elle considère que la presse cache des choses qu'elle savait pour protéger ses intérêts et ceux des politiciens (l'affaire du sang contaminé, notamment). Bref, la défiance est plus au coeur de la crise que le manque d'intérêt. 

Cette défiance a deux causes. La première, c'est que le journaliste "chasse le scoop". Toujours à fureter dans des endroits où il y a le plus de chance pour qu'il chope un politicien la chemise sortie du futal, toujours à chercher du scooter. Le journaliste perd son crédit parce que certaines rédactions ont tendance à trop considérer le scoop comme unique élément viable du journalisme contemporain (surtout le cas en télé, et comme les gens s'informent majoritairement par la télé, ne cherchons pas plus loin). J'en veux pour preuve : la presse papier ne révèle plus les scoops. Elle ne fait qu'en parler, parce qu'il faut bien le faire. Mais ceci est laissé aux médias de l'instantané pour des raisons évidentes. La deuxième cause de cette défiance, c'est que, au vu du prix d'une école de journalisme, on a tendance à payer sa carte de presse en s'inscrivant (si on réussit son concours, évidemment). Alors bon, la déontologie, voilà, c'est bien gentil, mais faut rentabiliser les milliers d'euros investis par papa et maman en les rendant fiers quand ils regardent BFMTV ou TF1. C'est surtout ça qui fait défaut quand on se penche sur la question : les journalistes n'ont pas de morale. Je l'ai entendu, pendant mon stage. Ça ne m'était pas destiné à moi ou à ma rédaction, mais c'était un constat global du métier.

Je ne peux pas m'empêcher de mourir quand je vois Enora Malagré interviewer Pharell Williams comme elle le fait. Même lui est mal à l'aise quand elle l'appelle "Baby". Qu'elle arrête de dire que tout le monde le fait, c'est absurde. T'es "journaliste", pas potiche de service. Bon, c'est vrai que chroniquer (bien grand mot, encore une fois) pour Hanouna, ça doit bien réduire le sens critique, mais agir comme une ado de 14 piges, c'est moyen pour la réputation du métier. Et je passe les questions complètement minables, du genre "Dis-moi, Pharell, est-ce que t'as pensé à te lancer dans la boucherie ? Parce que t'as tout fait, alors je me disais...". Non, mais où on va, sérieux, où ? Ça se veut drôle et décalé, comme une émission d'Hanouna, mais ça met mal à l'aise et ça laisse une image déplorable du journaliste (comme une émission d'Hanouna).

Hier, en cours de "gestion des interactions professionnelles", dispensé par un gradé de l'INSEEC (clairement l'école où t'achètes ton diplôme en payant tes frais de scolarié), on a eu le droit à un magnifique "mais de toute façon, les journalistes n'ont aucune morale. D'un drame de dix morts, on arrive à un résultat final qui semble nous parler d'un bilan de 300 morts". Je vois pas en quoi on devrait se taper des leçons de déontologie d'un mec qui passe son temps à pigeonner des gens en concoctant des plans de stratégie de communication à destination d'un public de moutons. Ou, au mieux, à sauver du marasme communicationnel une entreprise de pose de fenêtres. Demander à des étudiants journalistes "s'il faut avoir un piston pour passer les concours", ça non plus, c'est pas digne, pas classe, pas de standing international. Demander à des étudiants journalistes s'ils ont "un plan de secours", c'est pas très finaud comme manière de dire "vous êtes minables, vous faites quoi en fac ?". Alors non, peut-être que je ne suis pas capable de "créer des plans de communications en cinq étapes pour permettre la symbiose dialogique entre deux équipes diamétralement différentes pour faire fonctionner un service de communication", mais ça devrait sûrement me réjouir. 

La presse est en crise et je ne pense pas que ce soit un mal. Il faut dépoussiérer les institutions si elles ne peuvent pas le faire d'elle-même.

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 18:54

Comme ça parle de ça partout, depuis un moment et que je me dis que je dois le faire, je vais le faire là. Comme ça, sans aucune raison. On parle beaucoup du fait que la musique française est en train de se réduire à Daft Punk et Zazie. Voire Bob Sinclair. C'est ce que dit Rachid Ferrache, du moins ce qu'il essaye de nous faire croire. J'admets que son argumentaire est, pour moi, amplement suffisant, quoi qu'un peu forcé. Le trait extérieur dégouline un peu et c'est grossier. Ça l'est d'autant plus que Rachid a fait prof et jury à la Star Ac (sur NRJ12, s'il vous plaît) et qu'il a aussi été choriste pour les L5. Alors bon, pour l'argumentation du côté musical, on va se passer de son avis, même si celui-ci aurait été pertinent. Bref.

La musique française, pour M.Ferrache, c'est quoi ? C'est Zazie et Mauranne. Un peu de Bob Sinclair. Du Zaho. Zaho quoi. Merde. Et Ben l'Oncle Soul. Qui ? Lui. Donc voilà, c'est foutraque, mais jamais Rachid ne s'intéresse à des petits groupes français. Il en parle, un peu, je crois. Mais jamais ne les prends en exemple. Il en parle (pas beaucoup) comme une zone à revitaliser. Certes. C'est bien. Mais arrête de prendre Zaho comme exemple enfin ! Je vais vous l'avouer, j'ai voulu écrire cet article en réécoutant l'un des morceaux qu'on avait fait avec mon ancien groupe. C'était minable, clairement. Mais y'avait un truc. Y'avait une putain de cohésion, on était vraiment un groupe. Pas quatre mec dans une salle de répète qui jouent chacun dans leur coin. On passait quatre heures, certains matins pendant les vacances, à répéter cinq morceaux pour d'hypotétiques concerts qui n'ont quasiment jamais eu lieu (on en a fait deux). On n'avait pas commencé à composer, on reprenait des morceaux qui nous semblaient exploitables. Mais on était vraiment contents d'être ensemble. Comme un putain de groupe. Une putain d'entité qui vit (pas très longtemps, mais quand même, laissez-nous ça).

Alors non, Monsieur Ferrache, la musique française, c'est certes pas Sept Fions d'Assaut (qui sont huit, au demeurant, alors les jeux de mots foireux, c'est mieux quand ils sont un minimum cohérent), comme vous les nommez si bien, mais un peu de respect ne vous ferait pas mal, pour commencer. Ensuite, Zaho non plus c'est pas de la musique. Qu'est-ce que c'est ? C'est le pendant féminin des Sexion d'Assaut que vous pouvez retrouver chez tous les bons vendeurs d'autotune. Après avoir vu ça, j'ai plus envie de m'étonner que la musique française soit déconsidérée. Je sais pas, mais Zaho, c'est pas vendeur. Faudra l'envoyer sous les balles de l'Eurovision, pour qu'elle clôture sa carrière avec une scène intercontinentale. Au moins. Parce que si c'est en voulant faire éclore des artistes comme Zaho, plutôt en finir de suite et vendre le ministère de la Culture au Quatar, hein.

Je suis un metalleux dans l'âme, pas besoin de vous le dire. Mais j'ai un genre de tiraillement. D'un côté, j'aimerais que mon metal français soit reconnu du monde entier, même si je sais qu'il n'en a pas besoin pour prouver sa valeur. Même si les groupes qui ont réussi à percer se compte sur le bout des doigts, c'est quand même bon de voir Dagoba ou Gojira tourner aux États-Unis. C'est mon côté français, mon côté chauvin, pour pouvoir dire "Putain, ces groupes sont français, comme moi". Mais au fond je m'en fous, c'est mon côté français, pour pouvoir dire "Ouais, mais nous, au moins, on a encore des vrais artistes qui vendent pas leur cul à des majors". Après, y'a toujours les Victoires de la Musique qui remuent un peu le couteau assaisonné au sel de Guérande dans la plaie purulente du narcissisme français. Mais si c'est un problème de narcissisme, autant prendre son mal en patience, ranger son égo dans une boîte et perdre la clé qui ferme le cadenas. On sera peinard et on ira pas chialer que les ricains font tout mieux que nous, au moins musicalement. Parce qu'on a pas la même culture, les gars. C'est tout, cherchez pas.

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 18:42

Après la musique dématérialisé, j'aimerais m'attaquer à un autre sujet sensible. Le livre dématérialisé. Précisons les choses. Je ne suis pas un énorme lecteur. J'aime bien lire, le soir, avant de me coucher, une demie-heure, une heure. J'aime lire plein de trucs. Notamment des policiers et des bouquins de SF. Quelques essais, aussi. Du moins des livres qui ne sont pas fictionnels. Dans le genre, j'avais adoré Propaganda, d'Edward Bernays. J'avais aussi été aspiré par Pouvoir et Terreur de Chomsky. J'aime aussi lire des bouquins sur la musique (narmol, vous me direz). J'ai lu l'autobiographie d'Anthony Kiedis qui m'a laissé sur le cul. Et faut que je termine House of Gold and Bones (le comics). Parce qu'il attend. Mais je vais le finir. J'ai aussi lu, ne vous étonnez pas, les cinq premiers Harry Potter. J'ai lu aussi des dizaines de Chair de Poule quand j'étais gosse. Ça me collait vraiment des sueurs froides. Mais je préfère par dessus tout la SF. Du genre de Stephen King. Je veux tester le Nécronomicon aussi. Et j'aimerais aussi trouver des livres sur les sciences occultes. Parce que, mine de rien, ça a l'air d'être terriblement intéressant, ça aussi. Bref, je suis pas un avaleur de papier, mais je ne pourrais pas vivre sans un bouquin à lire le soir. Même en revenant du Sonisphere, a 5h du matin, j'ai dû prendre le bouquin qui traînait avant de m'endormir. Ne serait-ce que lire quelques lignes. Pour dire à mon cerveau "C'est bon, tu peux commencer à éteindre". C'est plus ça. M'endormir peinard, calmé, loin d'un écran. 

J'aimerais tester, une fois, les liseuses. Voir si c'est vraiment aussi bien qu'on le dit. Parce que je ne lis pas dans les transports. Sinon j'ai des nausées. Donc lire en voiture, c'est mort. Lire dans le train, encore moins. Mais, après avoir lu des témoignages (tirés du Monde), je me pose réellement la question : à quoi ça peut bien servir de lire un bouquin sur smartphone ? Bon, après, je dois aussi dire que mon expérience est limitée parce que j'ai les yeux terriblement sensibles et que la lumière me perfore le crâne à chaque fois que je sors sans lunettes de soleil, et que je suis donc un bien mauvais cobaye pour ce qui concerne la lecture numérique. D'accord, lire sur smartphone c'est pratique quand t'es à deux dans un pieu. D'accord, c'est pratique quand t'as qu'un portable, et pas un MP3, un livre, un agenda, une montre, un appareil photo... Le problème n'est pas que les gens téléchargent du livre numérique pour mettre sur leur smartphone, non. Si ça permet aux gens de découvrir qu'ils aiment lire, tant mieux. Vraiment. Cela dit, dans les témoignages, ce qu'on retrouve souvent, c'est "Pourquoi le livre numérique est-il toujours aussi cher qu'un livre papier, alors que la musique numérique est nettement moins chère que la musique sur CD ?". Pour répondre à cette question, je vais utiliser un argument très simple, à la portée de tous, normalement. L'argent, les gars. L'argent. Ouais, c'est encore l'argent qui est en cause. "Mais pourquoi ?", me direz-vous. Pour deux raisons. 

La première, c'est qu'un musicien, même s'il aimerait vraiment beaucoup, n'est pas obligé de vivre QUE des albums qu'il vend. Un musicien, c'est une personne qui peut produire d'autres albums, donc toucher de l'argent grâce au travail d'autres musiciens. Un musicien, il peut être roadie pour une tournée. Lui, il s'en branle, il est en backstage, personne le verra porter des caisses d'un autre groupe. Un musicien, il peut avoir plein de side-projects qui lui permettent de vivre. Un musicien, et c'est là la principale source de revenus, bah il fait des concerts. Où les gens paient pour venir le voir jouer (c'est fou, en 2014 que des gens ne se soient pas encore plaints que les concerts étaient trop chers pour ce que c'était). Alors qu'un écrivain, bah écoutez... A part écrire ou être prof, il a pas trop le choix dans ses activités. Alors s'il pouvait vivre de sa passion, ça serait pas mal. Alors oui, le prix d'un livre numérique est peut-être similaire à celui d'un livre physique, mais un romancier ne peut pas se démultiplier comme peut le faire un musicien. Un romancier, ça fait pas des tournées qui lui rapportent des millions par mois. Les romanciers, ça vivote, la plupart du temps. "Oui, mais Marc Lévy ?". Marc Lévy, un écrivain ? Pardon ?

La deuxième raison, toute simple, c'est que la musique tend à se développer sur un autre secteur marchand, le merchandising. Alors oui, c'est purement commercial, mais tu l'aimes bien ton sweat Metallica, mec. Pareil pour ton t-shirt Slayer. Et ton futal Mötörhead (que je trouve purement ridicule, au demeurant). Et tes Converse Nirvana. Et ta boucle de ceinture Iron Maiden. Tes drapeaux, que tu sais plus où mettre. Tes posters qui sont restés chez tes parents. Les patchs sur ta veste en jean que tu ressors pour les concerts. Les pins sur ton sac à dos de lycéen... Bref. Vous comprenez bien qu'on peut pas vendre des t-shirts "Ionesc 'Em All", ça marcherait pas. Pas du tout. Et ça fait pas génial, pour un ado en pleine lutte contre la société, d'arborer des Converse Zola. Ou encore une boucle de ceinture "Gustauve Flaubever".

Donc, pour palier à cette lacune que les auteurs ne peuvent pas combler, il fallait bien, malgré tout, qu'on leur permette de vivre. Alors un livre aura toujours le prix d'un livre. Et si vous en voulez pour votre argent, passez au format papier, ça devrait aller mieux. Un vrai livre, de vraies pages, du vrai papier. Qui vaut généralement plus les 23€ que son homologue numérique. 

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 18:15

Hier, la police a interpellé Varg Vikernes, leader de Burzum et bassiste de Mayhem, groupes de black metal norvégien. Une interpellation car ce musicien était "soupçonné de préparer un acte terroriste d'envirgure", même si la police a admis qu'il n'y avait "pas encore de cible ni de projet identifié". Rien que ça. Arrêter un homme sur des suppositions (sûrement que l'affaire Merah y est pour quelque chose). Cela me semble évidemment normal, puisque Varg avait, en 1993, assassiné à coups de couteau son mentor et guitariste (dans Mayhem) Euronymous. Les craintes sont d'autant plus justifiées que la police avait trouvé 150 kilos d'explosifs chez lui et qu'il avait brûlé plusieurs églises, notamment des bâtiments datant du Moyen-Âge. 

Les faits sont avérés, ce type est indéfendable, et je ne le ferai pas. Ce qui me gêne, c'est que, comme on l'avait fait avec Wade Michael Page l'année dernière à la même période, la presse s'est permis, par la figure d'une seule personne, de jeter tout un discrédit (parfois sans en avoir conscience, évidemment) sur la scène metal, la vraie, celle qui a des valeurs de vie. Vikernes était un black metalleux, soit. Quelle idéologie pour le black metal ? Celle d'un retour au paganisme scandinave (Loki, Thor, le Valhalla), en passant par une purification des religions (en brûlant des églises) et des races (rien que ça) pour les courants les plus extrêmes. Wade Michael Page avait été tué par balles pour le meurtre de six personnes. Là aussi, le guignol (parce que oui, c'est ça et rien d'autre) était un metalleux, le mec faisait du "hatecore" (du hardcore crasseux suintant la haine et les discours extrémistes, violents et pas toujours en faveur de l'égalité raciale). Avant cette affaire, je n'avais aucune connaissance de ce qu'était le hatecore, et à vrai dire, je l'avais oublié jusqu'à ce que Varg fasse parler de lui (ou que l'on parle de lui, c'est selon). Je l'oublierais bien vite, c'est pas ma came. 

Cependant, les médias se font, à chaque fois, une joie de déverser leur flot de bile sur le mouvement metal en lui-même, sans faire aucune distinction, le tout étant mélangé à des excellents amalgames du genre "le hardcore est une musique nazie". Pour voir ça, je vous conseille le blog Droites Extrêmes du Monde. Certes, les mecs sont des pointures dans le monde et dans la compréhension de l'extrême-droite, je ne remets, non plus, aucunement en cause leur analyse des actes de Vikernes, qui me semble juste. Je remets juste en cause cette putain de manie à vouloir faire du metal la bête à abattre quand vient le temps des meurtres. Les gars, c'est pas parce qu'un désaxé fait cramer une église ou abat son pote au couteau qu'il représente le mouvement metal. Ouvrez les yeux, enfin ! C'est pas du journalisme, ça, c'est nourrir les craintes primaires des gens pour faire un max de rentabilité (en nous faisant gueuler, vous faites votre pub sans bouger, cool, non ?). Vikernes est une crevure, cependant, son apport dans la musique black est... indéniable. Même moi qui ne suit pas fan (oh, un euphémisme), je connais de nom Burzum et Mayhem. C'est dire l'influence du gars ! Ah, autre chose. Si vous pouviez arrêter de dire que Led Zeppelin a mis de l'occultisme dans les paroles de ses chansons (d'accord, Page a composé la plupart de ses morceaux dans un manoir Écossais ayant appartenu à l'illustre Aleister Crowley), et surtout éviter d'affirmer que Stairway to Heaven, Since I've Been Loving You ou Whole Lotta Love, c'est du satanisme ! Faut arrêter de déconner. 

Non, et au risque de vous surprendre, les metalleux ne sont pas tous des néo-nazis-skins-brûleurs-d'Église-quand-ils-se-font-chier-le-dimanche-matin. Le metal, comme ce spécialiste de l'extrême-droite semble l'oublier, c'est un courant musical infiniment riche, avec des tares, c'est sûr, mais avec plein de groupes redonnant une sorte d'espoir. Si vous voulez, vous qui êtes loin des velléités du monde du metal, c'est comme dire que le rap, c'est une musique de noir de cité, perdu, sans emploi et sans perspective (et là, vous tiquez, "C'est un préjugé, ils ne sont pas tous comme ça, d'ailleurs mon fils..."). Sur quelles bases se pose donc cette affirmation "Le metal, c'est néo-nazi" ? Sur la simple base que c'est du metal qui fait parler de lui en très mauvais termes (comme le rap, y'en a du très bon, avec des paroles et des pistes audios hyper travaillées, et celui-là, on en parle que très peu). 

Le metal, c'est le genre de musique qui me redonne foi en l'Homme, en ce qu'il est, en sa dualité. Parce que, à travers le metal, c'est ce qui est recherché. Poser des questions sur la condition humaine, sur ses buts, ses espoirs, ses craintes. Le metal, c'est une musique Humaine, qui ne se préoccupe que très peu du bling-bling et de la comm qu'on peut lui faire. Une radio FM qui passe du metal H24 ? Un prix pour récompenser un artiste metal ? Rien de tout ça. Le metal est sous-considéré, laissé au rang de musique d'ados dépressifs (à ce propos, Marylin Manson est un personnage, il n'existe pas. Tu m'as compris, Spooky Kid à la con ?) et que "de toute façon, ça finira par lui passer" et il finira par écouter de la merde commerciale qui flatte l'égo des personnes mal à l'aise avec la culture musicale et son étendue dantesque. Le metal, c'est Pink Floyd. Le metal, c'est Little Richard. Le metal, c'est Vivaldi. Le metal est une musique riche qui récupère des influences. Le metal, c'est une musique de partage autour de valeurs. Le metal, c'est retrouver foi en l'Homme (chaque concert que j'ai fait, j'ai rencontré des personnes géniales). Le metal, c'est renouer avec des valeurs, comme le font très bien les gars d'August Burns Red, qui, avec une musique metal, distillent leurs textes à tendance chrétienne (christiancore) ou L'Esprit du Clan ouvertement à gauche. 

Je vais d'ailleurs conclure cet article sur une phrase de Déclarations, de L'Esprit du Clan "On baise la droite, l'extrême-droite et tous leurs larbins". Le metal de droite, c'est so 90's, les cocos. Revenez dans le présent, on vous y accueillera avec plaisir et on vous montrera comment ça marche. 

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17 juin 2013 1 17 /06 /juin /2013 17:45

Je n'avais pas eu de mal à me décider, ce flux d'information commençait à me rendre malade, vous le savez, c'est pour cela que j'ai arrêté Twitter, je vous l'avais expliqué ici. Je n'en pouvais littéralement plus, de Twitter. Vous savez, c'est arrivé comme cette envie de vomir subite qui vous fait lever de n'importe quel endroit. 

J'en ai eu marre de me faire insulter par des petits sympathisants de partis politiques, de droite comme de gauche. J'en ai eu marre de me faire bouler parce que je disais aux gens, j'étais naïf à ce moment-là, "d'arrêter Twitter une soirée" si ça les gavait tant que ça, les primes de télé-réalité. J'en ai eu marre de me faire bloquer parce que je critiquais l'action du gouvernement, par des personnes qui critiquaient le gouvernement précédent, qui agissait quasiment pareil. J'en ai eu marre d'être pris de haut par des imbéciles qui se croient tout permis parce qu'ils ont "3 000 followers". C'est bien, monte une armée et va faire tomber des têtes. Ou reste derrière ton clavier à t'agiter pour les mêmes personnes qui liront tous tes tweets avec un intérêt complet, comme une pré-pubère de 12 ans ira à un concert des One Direction parce qu'elle pense sincèrement que c'est bien et que ce sont les meilleurs compositeurs / chanteurs / paroliers du monde. Peut-on lui en vouloir ? Non. Tu me diras que c'est parce qu'elles sont jeunes et naïves, qu'elles n'ont pas encore expérimenté "la vraie vie". Mais qui peut se targuer de l'avoir expérimenté, la "vraie vie" ? Nous, européens mondialisés, surconnectés, en paix, avec des minimas sociales et une démocratie comme système politique ? Est-ce ça, la "vraie vie" ? Celle d'un européen moyen qui finira par crever d'une crise cardiaque parce que ses artères sont bouchées par le cholestérol ? Celle d'un pro-vie, catholique de droite, qui se permet de venir fourrer son nez dans les affaires de la République, non pas en tant que Français, mais comme croyant ? Celle d'un étudiant de 19 ans qui est en pleine galère pour trouver du boulot pour pouvoir vivoter sans l'aide de ses parents ?

Coupez donc Twitter, regardez autour de vous. Arrêtez de vous indigner, s'il vous plaît, parce que deux personnes de même sexe peuvent se marier. Arrêtez de vous indigner parce que les plus riches quittent le pays, c'est comme ça depuis longtemps, on n'y changera rien. Arrêtez de vous indigner parce qu'un ministre a été capable, un jour, d'ouvrir un compte en Suisse. Arrêtez de croire qu'on peut être vraiment dans une "République irréprochable", c'est tout bonnement impensable. Que serait une démocratie sans des différences de niveaux ? Ou alors, d'accord, on met tout le monde sur un pied d'égalité. Mais je vous mets au défi de vivre une journée dans un monde qui n'est pas gouverné par des gens riches, par des puissants, par des lobbys. On tomberait tous. On n'est pas taillés pour la démocratie participative. Pas encore. C'est trop tôt. Un jour, peut-être, quand on aura appris ce qui est bien pour le peuple, et non pas pour une élite, qu'elle soit politique ou financière.

Twitter sert aussi grassement la complaisance de personnes en manque de reconnaissance. Plus t'as de followers, plus tu penses que ce que tu dis, c'est cool/intéressant/efficace. Souvent, c'est le cas. Dans d'autres cas, c'est juste pour avoir des "follow-back", qui deviennent inutiles si c'est juste pour avoir d'autres followers. Twitter, bien loin, à la base, d'être un repère d'égocentriques sûrs que leurs idées étaient les meilleures et qu'ils pouvaient se permettre d'aller jusqu'à cracher sur tes propres convictions, servait à échanger sur des sujets. Quand je vois que maintenant, des ados s'en servent pour se battre à coups de boys-band interposés, à coups de racisme ordinaire, je me dis qu'on va voir du mal à penser en plus de 140 caractères.

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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 17:10

Avez-vous déjà eu la sensation d'être accro à quelque chose ? Genre au chocolat, à la musique (ce qui est mon cas), au nutella, à la bouffe grasse, sucrée, salée, sans viande animale, ou encore à la chasse, à la pêche, aux drogues, dures ou "douces", au tabac, à l'alcool ? Avez-vous déjà senti que vous alliez craquer, psychologiquement et physiquement, si vous n'arrêtiez pas tout de suite ?

Je vous dis ça car je crois l'avoir ressenti, ce trop-plein, cette overdose. Pas pour toutes ces choses sus-nomées, encore moins pour la musique (c'est simple, vivre sans me serait littéralement impossible), mais pour un mal bien plus actuel, les réseaux sociaux. J'ai ressenti, physiquement, le besoin de couper, provisoirement (je me connais, je ne pourrai pas faire sans) Facebook et Twitter, pour deux raisons diamétralement opposées.

J'ai décidé de couper, provisoirement donc, Facebook. Pas parce que c'est nul, que ça n'amène rien, que les gens y balancent des états d'âme à tout bout de champ, mais parce que je suis réellement devenu accro à cette merde, à cette chose qui te fait perdre tout sens des réalités. Voyez un peu : en tant qu'étudiant, j'ai 6 mois (répartis en deux fois 3 mois, très précisément 12 semaines) de cours par an. Une misère, vous vous l'accordez. Le reste du temps, ce sont des vacances. Le premier semestre se déroule, grosso modo, de mi-Septembre à mi-Décembre. Après les partiels de Décembre (ou Janvier), c'est, au minimum, deux semaines en plus de vacances que les élèves du primaire et du secondaire (ce qui fait un mois de vacances de Noël). 15 jours supplémentaires qui servent à l'administration à commencer à remplir les dossier de notes des étudiants, avec plus ou moins d'efficacité, et qui permettent aussi aux étudiants de s'inscrire au semestre suivant. Vient ensuite le semestre suivant, qui se base sur le même schéma, grosso modo. Un mois et demi de cours, une semaine de vacances, un mois et demi de cours, deux semaines de vacances/révisions, partiels. VACANCES (4 putain de longs mois à attendre que l'on t'appelle pour un boulot en intérim, ou, au mieux, un CDD de deux mois, payé au SMIC, mais faut bien que tu vives pendant l'année).

Pendant ces longs mois de vacances, que faire ? J'ai ma journée type : je me lève entre 9h30 et 9h45. Je bois mon thé et je mange un yaourt devant itélé, histoire de me tenir au courant de ce qui s'est passé pendant la nuit et durant la matinée. Ensuite, vers 10h20 (je ne regarde pas l'édito de Christophe Barbier, ou quand je le fais je soupire parce qu'il me gave), je monte dans ma chambre et j'allume mon ordi. Et, je vous le donne en mille, le premier onglet que j'ouvre quand je suis sur Internet, c'est, bien évidemment, Facebook. Pour me tenir au courant de ce qui se passe du côté de mes potes (ou d'autres gens que je n'ai jamais vu). Et j'attends. Que quelque chose se passe. J'actualise toutes les dix minutes environ, pour voir s'il n'y a pas quelque chose de (rayez la mention inutile) marrant/choquant/bien/trash/drôle/lolesque/désarmant/cynique à partager. Alors Facebook est allumé, constamment. Je ne suis pas toujours dessus, évidemment, mais l'onglet reste là, en haut à gauche, histoire que je puisse voir si l'un de mes amis (ou une connaissance) me contacte ou s'il se met à pleuvoir des notifications utiles (ce qui, admettez-le arrive super rarement quand même). Mais cela arrive rarement, je tiens à vous rassurer si vous vous posez la même question. Cependant, ce n'est pas ça qui m'a effrayé le plus. Ce qui m'a vraiment fait peur, c'est de voir à quel point j'étais accro à ces notifications et ces messages. C'est affolant de voir que tu n'existes plus que par les quelques notifications qui te sont adressées. C'est affolant de se rendre compte que tu commences à perdre patience quand les gens ne te répondent pas dans les dix minutes quand tu leur envoies un mail, et ce, surtout si la mention "Vu : 13h54" s'affiche au bas de la conversation, que tu n'as pas de réponse et qu'il est déjà 14h00. Faut pas abuser, j'ai bien du temps à perdre, mais pas à ce point. Il y a quelque chose de malsain à attendre, à ce point, une réponse. Les gens ont aussi une vie, bordel ! Laissez-les la vivre ! 

Oui, c'est certainement ça le pire. Vivre au travers de notifications inutiles et de messages de deux lignes et demies. Mais, au même moment, j'ai décidé de couper Twitter. Peut-être que là, je pourrai tenir plus longtemps, j'en sais trop rien. J'aimerais bien. En un an et deux mois, mon ratio, c'est 405 abonnés, 610 abonnements et 17 100 tweets. Autant dire qu'en un an, j'y ai passé des journées entières.

Là, le problème est totalement différent de celui de Facebook. Les interactions et les mentions, tout ça c'est bien beau, ça fait plaisir. Mais bon. C'est relativement limité. Les fameux 140 caractères ne sont pas vraiment à fustiger, parce qu'à la fin, on pense en 140 caractères. Le plus affolant, je crois, c'est la main-mise de certains sur ce réseau (les gens anonymes, qui se permettent de te prendre la tête parce qu'ils sont là depuis 2009 et qu'ils ont pas moins de 3000 abonnés. Chouette !) et leur prétention à croire qu'ils ont la science infuse et le verbe juste. Les gars, vous vous prenez pour quoi ? Pour des demi-dieux ? Laissez-moi rire. Planqués derrière votre écran, vous êtes comme moi, un amas de viande, de gras, d'os et de sang. C'est pas plus compliqué que ça. Twitter a cette capacité fulgurante de réduire à néant la moindre de tes idées si ce n'est pas ce qu'eux, ils pensent. De plus, Twitter c'est une marée d'infos, un flot ininterrompu de conneries, de tweets viables, des drôles, des minables, des plaisants. Bref, c'est comme Facebook, en beaucoup plus dense : 140 caractères, c'est pas beaucoup, alors t'ouvres beaucoup plus ta gueule. Twitter est donc beaucoup plus limité que Facebook : 140 caractères, noyés dans le flot ininterrompus des tweets de personnes "dignes d'intérêt" (les personnes à suivre), si tu n'es pas retweeté, tu n'as aucune visibilité, donc tu ne progresses pas et tu stagnes. C'est pour ça que la plupart des gens qui commencent Twitter sont vite désabusés : ils n'ont aucune visibilité, aucune reconnaissance. Twitter est une machine à fabriquer du narcissisme (lire, par ailleurs, et sur ce sujet, cet article très intéressant du Monde) : tu ne sais pas te vendre ? T'es que dalle. Mélangé au flot d'informations continu, et parfois contradictoires, Twitter se révèle être une mine d'or si tu veux devenir fou ou ne plus savoir où donner de la tête. 

Loin, donc, de tisser du lien entre les gens, Twitter est le lieu privilégié pour les prédicateurs en tout genre (les nazis, les fafs, les intégristes, les catholiques extrémistes), les désaxés (les exhibitionnistes, les pédophiles (si si)), les journalistes, et des gens lambda en manque de reconnaissance ou parce qu'ils trouvent en Twitter une utilité : se promouvoir, eux et leur "réseau".

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 17:54

Par cet article, j'aimerais rendre hommage à Clément Méric, jeune militant d'extrême-gauche qui militait pour l'aide aux sans-papiers, en faveur du mariage pour tous, contre l'homophobie et l'anti-fascisme. Ce jeune homme, décédé aux alentours de 17h30 ce jour, était, depuis 24h en "état de mort cérébral" après s'être fait agresser par des fascistes (qui ne sont pas au FN, comme l'a martelé la bonne Marine et le gentil Louis Aliot, son compagnon politico-marital). S'ils n'en sont pas, et je le souhaite au clan Le Pen, pourquoi, alors ce bon monsieur Aliot (avec qui sa compagne n'est pas mariée, mais là, ça ne gêne pas, apparemment) devra expliquer ses propos qui, sur RMC, n'ont pas fait grand bruit, et qui, pourtant auraient dû. En effet, le beau-fils de Jean-Marie affirme que le stalinisme est responsable "de centaines de millions de morts". Stalinisme qu'il rapproche bien évidemment du parti communiste. Et, encore plus fort, dans un moment de lucidité et d'ironie, il affirme que ce même stalinisme, et donc, par voie de faits, Jean-Luc Mélenchon est responsable des... camps de concentration.

Tout ce procédé gerbant, utilisé par le numéro 2 du FN, est une conclusion assez logique de ce qui se dit en murmure depuis pas mal d'années maintenant et que j'entends de plus en plus souvent. A savoir que, si t'es communiste, t'es FORCÉMENT stalinien. Non, je suis désolé. Staline n'était pas communiste. Il était obnubilé par le pouvoir et la domination. C'était donc un fasciste. Ni plus ni moins. Je demande l'attention de certaines personnes, celles qui affirment que Mélenchon est à coller dans le même panier que Staline parce que défilant sous la mention "communiste". A ces personnes, je demande ce qu'elles diraient, comment elles réagiraient si on venait leur dire que, comme Hitler utilisait la mention "socialiste", Mitterrand, Hollande et compagnie sont à mettre dans le même panier qu'Adolf. J'entends déjà les huées et les appels au meurtre. Mais la réalité est là. Quand comprendez-vous que Staline était aussi communiste qu'Hitler était socialiste ? Ou alors, vous le faites exprès, pour pouvoir encore brailler que Mélenchon est un extrémiste et qu'il ne comprend rien à la logique "social-démocratique" prônée par notre bon Président. Cette deuxième option me semble la plus viable, étant donné la force des arguments pour tenter de montrer que Staline et Mélenchon sont à mettre véritablement dans le même bateau. Si vous y arrivez, vous m'appelez, je suis impatient de voir ce que ça donne. Marx, d'accord, Lénine à la rigueur (et encore).

Tout ça pour dire, M.Aliot, que vous êtes un bon en histoire et qu'il serait bon, M.Peillon, de revoir un chouilla le programme et les termes utilisés en histoire. Chaque mot est une bombe, mais on ne s'en rend compte que lorsqu'ils explosent. 

Par ce fait divers sordide, on a eu aussi le droit à un magnifique tweet (que je ne cautionne pas, sur la forme) de Pierre Bergé, l'un des principaux actionnaires du Monde et proche du PS, avait affirmé que "l'immonde Barjot" était responsable de cette horreur. Je ne partage pas cette façon de le dire, mais le fond me semble vrai. Et Mme Barjot n'est pas la seule responsable de cette horreur. Il en incombe aussi à Christine Boutin et à toutes les sphères politiques ayant, peu ou prou, favorisé la dédiabolisation du FN, et, par voie des fait, des groupuscules d'extrême-droite. Si l'on dédiabolise le plus vieux, alors les plus jeunes se sentent protégés. Ça me semble logique. Mesdames Barjot et Boutin, vous tenez, entre vos mains, le premier mort que la première sus-nommée avait prédit "François Hollande veut du sang ? Il en aura". Le 12 Avril 2013. Ne venez pas faire la sainte, maintenant, en affirmant que les propos, certes sordides, de Pierre Bergé à votre égard ne sont pas justifiés. Quand on appelle au sang, qu'on dédiabolise l'extrême-extrême droite, il me semble évident que le retour de bâton est, quand même, justifié. Vous avez appelé au sang, il n'a pas fait qu'arroser François Hollande, il l'a même certainement crédibilisé un peu plus (ce que vous n'avez cessé de faire, en fait, depuis Novembre dernier, à savoir montrer que l'opposition n'était que du vent et refusait de se mettre sur pieds pour défendre les vraies valeurs de la France, celle d'égalité, de liberté et de fraternité). Madame Barjot, quand on ne veut pas être affiliée à l'extrême-droite, on évite de se faire prendre en photo lors d'une embrassade avec Gilbert Collard, ça la fout mal, m'voyez.


525184-manif-meric-banderole.jpg 

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28 mai 2013 2 28 /05 /mai /2013 16:25

Madame Boutin,

Je suis hétéro, blanc, athée (bouh, quel vilain mot) et encore vierge. Je ne me réserve pas pour le mariage, je ne suis pas vraiment un catholique convaincu, les Églises me barbent et je n'aime pas les chants religieux. 

Pensez-vous que je suis normal ? Pensez-vous que je suis assez hétéro pour faire parti de votre minorité, bien que je ne sois pas catholique ? Pensez-vous que ma vie pourra être normale parce que je vote à gauche ? Pensez-vous que j'ai un côté masochiste pour pouvoir accepter de vivre avec des gens qui veulent dénaturer le mariage, terreau fertile de reproduction socialo-raciale depuis 2000 ans ? 

Je vais vous dire, Madame Boutin. Ce qui ne saurait être toléré, par vous et votre Église, c'est l'égalité. Cette égalité qui vous nuit, qui vous fait perdre des agneaux égarés dans la plaine du péché, loin des bergers que vous et vos amis êtes, et des lanternes que vous tenez, à bout de bras. 

"Un glaive dans la main droite, dans la gauche une Bible. Je suis un génocide". L'Esprit du Clan, des metalleux athées (parce qu'il en existe des chrétiens) qui ont joué au Hellfest (vade retro Satanas) l'année dernière. Remarquez que cette citation colle assez bien. Vous prêchez la destruction morale pour mieux asservir les faibles d'esprit et les indécis. Vous génocidez votre propre peuple, celui qui vous fait, qui vous fait exister ailleurs que dans votre paroisse. En effet, combien de témoignages de jeunes catholiques homosexuels ai-je pu lire, perdus entre vos paroles et leurs désirs les plus profonds, ceux d'aimer et d'être aimés, malgré et surtout avec leurs différences ? J'ai dû en lire, au bas mot, une vingtaine depuis votre "révolte". Vous vous rendez compte que vous divisez, avec vos propos haineux jusque dans votre propre religion ? N'avez-vous jamais pensé que vous veniez de franchir une marche dans la stupidité ? N'avez-vous jamais pensé à toutes ces personnes que vous blessez, parce que ce ne sont plus des idées que vous combattez, mais ce que des gens sont intrinsèquement ? Que vous montiez sur vos grands chevaux pour défendre le mariage religieux, certes. Et vous avez bien fait votre travail : si vous vouliez dégoûter à jamais les homosexuels qui pensaient, un jour peut-être, se marier dans l'Église où ils ont été baptisés, dans celle où ils se sont rencontrés, je pense que vous avez réussi votre combat. 

Madame Boutin, je ne suis pas homosexuel, je vote à gauche, je suis athée. Vos propos, je devrais n'en avoir rien à faire, ils devraient me passer dessus comme les propos tenus par Sainte Frigide la Menacée. Mais non. Le fait que vous preniez la parole en tant que femme de foi ET femme politique me gêne : vous vous souvenez, en 1905 (vous n'étiez pas née, non, je n'insinue pas ça. Mais l'École de la République, décadente et critique envers les chrétiens martyrs a dû vous l'apprendre), une loi a été votée, une loi de séparation entre l'Église et l'État. Je ne comprends pas comment vous pouvez, en toute impunité, vous faire entendre dans les deux. Surtout du côté de l'État. Que la religion tolère des choses absurdes, est en partie fondé. Il suffit de voir comment la science a été honnie par les hommes de foi. Vous ne pouvez pas ne pas comprendre ceci. Je reste sceptique quant aux politiciens qui vous ont acclamé, et notamment ceux qui ont manifesté durement depuis le 13 Janvier : ils sont républicains, n'affichent pas de religion en public. Comment se fait-il qu'ils acceptent, alors, de manifester à vos côtés et au côté de Civitas ? Ces gens-là ne voient-ils pas quelle imposture vous tentez de faire passer ? Replacer l'Église au côté de l'État serait dangereux.

A bon entendeur, un hétérosexuel athée metalleux fier d'avoir des amis gays et des amies lesbiennes

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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 17:38

Alors. Que les choses soient bien claires. Je n'ai pas abandonné ce blog. Je ne suis pas atteint, non plus d'Athazagoraphobie. J'aime bien être seul dans ma bulle. Cependant, ce blog n'est pas à l'abandon, je laisse une certaine continuité dans mes publications (une fois par semaine, oui) avec les revues de presse. J'aime bien, et vous êtes nombreux à aimer ces petites revues de presse. On me l'a dit.

Cependant, j'aime bien, des fois (plus beaucoup, certes), revenir pousser un coup de gueule. Cette fois, c'est contre tous ces gens qui se considèrent stigmatisés et qui ont peur de se faire broyer par les méchants. Les méchants ? Tout. Et n'importe qui. Surtout ceux qui considèrent que les peureux sont anormaux. Grâce à Bush, s'opposer à la guerre en Afghanistan était passible d'Américanophobie (alors que n'importe quel quidam sait qu'il s'agit d'une bushophobie, ni plus ni moins). L'Américanophobie, c'est bien, parce que ça permet à ceux qui sont américanophiles que t'es musulman et que tu es donc un hérétique, ou même un terroriste. Je ne sais pas c'est quoi le plus insultant, mais, sortant de la bouche inculte d'un pilier de bar texan, ça doit être un compliment.

Il y a quoi, grosso modo deux mois, on avait le droit à la "cathophobie", lancée comme un cri, un SOS, qui part dans les airs, et qui, finalement, ne laisse aucune trace. Sauf qu'ici, l'écume n'ont pas fait la beauté de ce mot, parce que l'écume était la bave qui s'échappait des babines des soeurs BB, Frigide Boutin ou Christine Barjot, j'ai pas encore réussi à me décider. Cette cathophobie venait en opposition avec l'homophobie. On peut les comprendre, qu'elle veuille se défendre. Mais quand on manifeste avec Alain Escada et les Jeunesses Nationalistes, on a pas trop trop de crédit et on ferait mieux de se taire plutôt que de brailler. C'est sûr qu'après avoir pris une giclée de lacrymo, elle ne devait plus avoir toute sa tête.

Il y a deux semaines, ou une, enfin bref, on avait le droit à la germanophobie, qui revenait, en gros, à de la Merkelophobie, parce que ce n'est pas l'Allemagne, mais bien Angela qui est amenée à s'en prendre plein le gosier. Mais ceci dit, la Merkolophobie est plutôt compréhensible. Quand on se permet de donner des ordres (en Allemand, en plus, ça a de la gueule) aux autres pays parce qu'on est en "plein-emploi" (et encore, même ça, ça commence à se casser la gueule, comme mythe), alors qu'eux n'ont que des sales chômeurs incapables de trouver un emploi, qui parasitent la société et qui préfèrent vivre au crochet des autres et qu'on vient se plaindre qu'on nous aime pas, je sais pas, remets-toi en question, quoi. C'est comme si je te dis t'es Henri Guaino, t'insultes et remets en cause la justice et tu refuses de répondre aux questions des policiers. Non mais allô, quoi.

Henri Guaino. Justiçophobe et poliçophobe quand le pays vire à gauche. Un joli cas de séparation mentale. Si je me souviens bien, c'est lui qui affirmait que c'était mal de remettre en cause la police républicaine dans les incidents (ô ! un euphémisme) du 17 Octobre 1961 et qu'il était donc inadmissible que la gauche se repente et dise que la police avait mal agi. Écoute Henri, j'ai rien contre toi. C'est juste tes arguments qui me filent la gerbe. Si tu n'acceptes pas que la gauche remette en cause une police qui était de droite en 1961, pourquoi te permets-tu de remettre en cause la police ET la justice de gauche en 2013 ? Viens, assieds-toi et on parle, si tu veux. Ton père ? Tu ne l'as pas connu. Oui, va jouer avec Christine et Frigide, oui.

Enfin, le plus drôle, le plus flippant et le plus absurde, le type qui se plaint de la "végétophobie" ambiante. Attends, rembobine. "Végétophobie". T'as entendu ? Non. Putain, allez une dernière que tu captes. "Végétophobie". Non pas que cet homme ait une peur irrationnelle des légumes, mais juste qu'il refuse qu'on blague sur les végétariens, ces choses personnes qui te regardent avec dédain quand tu manges un gros steak de 250 grammes avec des frites cuites à l'huile de boeuf, trempées dans la mayonnaise (ou du ketchup, mais ça, ça va), faite avec des oeufs de poule (ah mon Dieu, comment peux-tu manger un ovule non-fécondée ?! Il y avait la possibilité de la vie, avant). Après, ouais, d'accord, on est végéphobes, mais est-ce que vous valez mieux en tant qu'omniphobes, hein ? Je sais pas, vu la manière dont vous me regardez quand je mange ma viande.


A mon avis, on n'est pas loin d'avoir encore de nouvelles surprises ! Évidemment, je vous tiendrai au courant. 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 16:02

C'est grand, c'est feuilletonesque. Un peu à la manière d'Israël et de la Palestine, on assiste à une nouvelle "tentative de domination d'un espace", entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Elle-même aidée par les États-Unis. Autant dire que le combat est, un peu, déséquilibré. Mais bon, la plupart des "gouvernants" se réjouiront de voir les USA aider la Corée du Sud pour aider la démocratie à s'implanter au Nord (et ainsi avoir d'autres partenariats pour extraires des minerais du sol). Ou le contraire, personne ne sait ce qu'il en sera. Parce que c'est bien une guerre qui se prépare. Mais pas une guerre pour la démocratie ou pour lutter contre les totalitarismes (sinon, Al-Assad aura déjà une rafale dans le crâne), mais bel et bien une guerre pour les intérêts d'un pays. Parce que, soyons francs, les States sont bien contents d'avoir un satellite en Asie. Il manquerait plus que la Corée démocratique se fasse bouffer par le gros dictateur du Nord. 

Cependant, comme je l'ai fait remarqué, c'est pas spécialement une probable attaque pour défendre la démocratie, mais plus une petite crise de colère d'un pays qui ne supporte pas qu'on vienne lui raboter (un peu plus) sa zone d'influence. Parce que le problème pour les États-Unis est là : on leur prend ce qui a de la valeur, ce pour quoi ils se sont battus, dans cette même Corée, dans les années 50 : garder une zone d'influence sur l'Asie, cette zone qui commençait à se barrer loin de toutes considérations occidentales (à commencer par l'Indochine qui s'est coupé de la France à la même période). Et c'était sans doute un bon choix. Du moins au début, parce que tout allait bien et que l'URSS tenait encore la bride de son petit frère nord-coréen. Après, les choses se sont corsées.

Je ne prétends pas faire une analyse politique, ce serait mentir. Mais imaginons. Pour moi, il est évident que c'est une mini-guerre froide qui se prépare. Ce genre de guerre (si s'en est une) qui fera quelques morts par armées interposées (un peu plus qu'une dizaine, hein, sinon, c'est pas une guerre). Au pire, la Corée du Nord lâchera une B.A. sur les States (ou en Corée du Sud, ce qui est plus plausible, en fai, puisque cela leur permet, en plus, de lancer un message fort aux USA), la réponse devrait arriver très vite (des USA eux-mêmes ou d'autres États alliés, genre l'OTAN ou une autre organisation militaire qui a pour but de casser la gueule des méchants anti-capitalistes et anti-démocrates). Et quelque chose me dit que ça ne sera pas seulement une petite sentence orale du genre "Nous condamnons fermement cette attaque" sans rien faire derrière. Non. Quelque chose me dit que si cela devait arriver, ça serait nettement plus violent.

Mais n'allons pas tirer de plans sur la comète, nous ne sommes sûrs de rien. Ce qui est sûr, cependant, c'est que la lignée des Kim-Jong risque de se prendre une tarte dans la gueule quand elle verra ce qu'internet et les NTIC sont capables de faire, notamment des révolutions. 

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