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29 avril 2013 1 29 /04 /avril /2013 20:00

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Pour moi, et comme pour la plupart d'entre vous je suppose, Deep Purple, c'est, avec Led Zeppelin et Black Sabbath, l'un des trois piliers qui ont amené la musique contemporaine (son côté hard-rock, heavy, metal en tout genre, évidemment). Deep Purple, c'est aussi le groupe qui a composé le banal, mais non moins légendaire, riff de Smoke on the Water. Deep Purple, c'est aussi, cette machine de guerre live qui pouvait faire durer ses morceaux jusqu'à 20 minutes (Space Truckin', de Made in Japan) grâce à une alchimie musicale particulièrement forte et très persuasive (quel guitariste pourrait faire coïncider la tonalité de sa guitare avec la voix de son chanteur pour arriver à une telle puissance d'improvisation ?). Deep Purple, c'est aussi le génie individuel de chaque musicien, de la patte qu'il apporte à chaque composition. Tout s'harmonise dans une alchimie parfaite. Deep Purple, c'est, avant toute chose, le génie du claviériste Jon Lord (qui restera toujours vivant, à travers l'oeuvre magistrale qu'il a laissé, surtout avec le magnifique Child in Time, tiré d'In Rock), le toucher génial de Richie Blackmore (les riffs, les solos, tout est magistral), la patte rythmique de Ian Paice et le chant de Ian Gillan, et le jeu si spécifique de Roger Glover à la basse (ouais, c'est bidon, mais fallait bien que je trouve quelque chose à dire à propos de cet homme). Pour moi, l'essence de Deep Purple, c'est grosso modo, la deuxième période, qui va de 1969 à 1973. Trois albums magistraux : In Rock, Fireball et Machine Head et deux lives : Made In / Live In Japan. C'est tout. Après, le groupe vivote, plus ou moins bien, change de line-up, implose, se reforme sous une forme différente, sans jamais retomber sur le line-up d'origine qui aurait fait revenir la machine de guerre post-Woodstock qui écrasait tout sur son passage. 

Now What ?!. Maintenant quoi ?! Rien. Plus rien. Un album vraiment lourd, rien de bien transcendant. Le synthé est juste immonde, la guitare de Steve Morse est bien loin d'égaler le jeu toute en finesse de Blackmore. Gillan l'assure dans l'Est Républicain (oui, moi aussi, j'ai été skotché de lire l'interview de Gillan dans mon journal local), sa voix n'a pas bougé et il peut toujours couvrir ses cinq octaves comme il le faisait dans le passé. Certes, au niveau technique, il n'a pas bougé. Mais par contre, le supplément de magie et d'âme qu'il mettait dans sa voix a complètement disparu. On ne sent plus un chant habité, on le sent juste présent parce qu'il doit faire le job (et accessoirement, refaire du blé avant de se retirer définitivement. Après cet album, c'est ce que j'espère du moins), il suffit de l'entendre sur All the Time in the World pour se rendre compte que ce n'est que de la poudre aux yeux (un phrasé à la limite du chanté, on a assassiné Lou Reed pour moins que ça, je vous rappelle), l'esprit de composition a disparu, malgré trois des cinq membres d'origine présents (Paice, Gillan, Glover). Jon Lord doit faire la toupie dans sa tombe. 

Parce qu'il est important de comprendre quelque chose : cet album se veut un hommage au génial Jon Lord, partant de ce constat, il faudra donc m'expliquer pourquoi le synthé est si dégueulasse et si poussif sur la plupart des chansons. Jon Lord avait réussi le pari fou de rendre ça (parce que ce n'est pas un instrument, on est d'accord) musicalement parfait. Don Airey l'utilise comme les groupes de disco le faisaient dans les années 70 ou 80 : en mettre plein partout, parce que ça sonne, pour donner du relief à la musique (c'est ce qu'il a l'air de croire). Mais c'est faux. On a juste l'impression de se croire, parfois, dans une bande-son d'un film romantico-comique de série B des années 80, et pire encore, parfois on a l'impression d'être dans un de ces fantasques, mais malheureusement nombreux, groupe de... power metal. Oui, mesdames et messieurs, Deep Purple a viré power metal. Ou non, si l'on veut être vraiment précis, Deep Purple a viré groupe de power hard-rock (ce qui est bien pire, parce que le hard-rock est déjà plus kitsch que le metal. Alors du power hard-rock, imaginez... Un peu comme Kiss, en moins kitsch et en beaucoup plus tardif, mais je ne m'attarderai pas sur leur cas, ils étaient dedans parce qu'ils le voulaient : quand on commence en glam, on finit en power. Sauf pour Pantera, mais Phil Anselmo est arrivé au bon moment).

Selon Gillan, Above and Beyond est un morceau dédié à Jon Lord. Le seul problème, pour moi, c'est que c'est le morceau où le synthé est vraiment le plus cliché, le plus crade, le plus disco, le plus Bontempi (si vous voyez ce que je veux dire) qui ne rend vraiment, mais vraiment pas hommage à Jon Lord. Ce serait plus une grosse ironie, du genre "T'étais le meilleur, mais c'est dommage, t'es mort. Regarde, Don a composé cette piste de synthé en ton hommage. Et on va la garder, parce que t'étais vraiment meilleur que lui". A la rigueur, le break de Hell to Pay peut rendre justice à Airey, mais vraiment parce que ça cogne derrière et que ça sonne Jon Lord. Surtout parce que ça sonne Jon Lord. Mais bon. On retombe très vite dans un truc très fantasque et tout cliché du synthé de groupe de hard-rock post-80's (mais si, vous en voyez, c'est juste que vous n'êtes pas assez téméraire pour aller en chercher un). Vous écouterez Après Vous, et vous me direz si Jon Lord aurait eu la décence de proposer une intro pareille.

Deux trois solos de guitare sont à relever quand même, comme celui de All the Time in the World, qui passe plutôt bien. Le morceau Vincent Price sonne plutôt bien, relativement bien, même. C'est certainement le moins immonde de cet album, même au niveau du synthé, qui tombe pile-poil dans l'idée que l'on peut se faire de Vincent Price (après avoir vu le court-métrage Vincent de Burton). Un Deep Purple tirant sur une idée de Black Sabbath FM (oui, on peut pas faire autrement, à part s'appeller Black Sabbath), avec des nappes de synthé gothique qui auraient pu être portées en chef-d'oeuvre au début des années 90... Sauf qu'on est en 2013 et que Deep Purple n'est plus du tout dans le coup. En espérant qu'ils se décident à arrêter après la tournée mondiale qui suivra cet album, et qui marquera, à coup sû, les morceaux d'origine du Purple d'un brassard noir. 

Loin d'être un album de Deep Purple, Now What ?! se caractérise par une hypocrisie assez énorme : sous couvert d'être un album hommage à Lord, sous couvert d'être une reformation quasi-complète du Purple d'origine, ce groupe (qui n'est pas, qui n'est plus Deep Purple) nous sort un album digne d'une OST de film de série B des années 80, où le synthé prévalue sur tout, pour "rendre hommage à Lord" sous le nom de Deep Purple. En même temps, pouvait-on attendre autre chose ? Serions-nous assez fous pour nous attendre à un monument du hard-rock 70's, qui rende vraiment hommage à ses créateurs (y compris Blackmore), 40 ans après le succès de Machine Head ? Je ne pense pas. Je ne m'attendais à un tel chaos. Le temps nous permet d'oublier, mais cet album restera au ban de ce que l'original Deep Purple a pu faire.

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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 17:42

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Après la première partie qui nous avait à peu près tous laissé pantois, voici le petit frère. Le House of Gold and Bones part 2. Cette fois, pas de "No one's laughing now", puisque le ton était déjà donné dès le début de la Part 1. Une plus grande sensibilité sur cet album, un son Stone Sour plus "mature". Encore que ce mot n'est pas juste, parce que, s'il y a un groupe mature aujourd'hui, c'est bel et bien Stone Sour, qui, après son enfance turbulente, l'album éponyme Stone Sour, nous a fait une crise d'adolescence plutôt calme, voire apathique, avec le bon Come (What)Ever May et le mitigé, voire décevant, Audio Secrecy. The House of Gold and Bones part I venait sonner le glas d'une période révolue (le départ du bassiste-fondateur Shawn Economaki), la mort de Paul Gray, en 2010, bassiste de SlipKnot et très proche de Corey Taylor (ce qui a, inconsciemment sûrement, influencé ces deux albums de Stone Sour).

A première vue, on pourrait y voir un deuxième album moins fringant, moins puissant, qui n'a pas la même force que la première partie. Cette impression ne dure vraiment pas longtemps. Juste la première chanson. Et encore, pas entièrement. Red City ouvre cet album d'une manière totalement particulière. Alors que dans le premier album, ça envoyait du bois dès les premières mesures, ici, le triptyque chant-piano-batterie dure jusqu'au premier tiers du morceau environ, avant l'entrée de la basse et d'une batterie beaucoup plus appuyées. Tout s'enfonce vraiment dans les abîmes de l'Enfer, au niveau du dernier quart du morceau où la distorsion modifie vraiment la voix de Corey. L'Apocalypse par Corey Taylor (présente un peu partout. Il faut dire aussi que le garçon n'a pas eu une vie facile), plus tranquille et plus sombre, plus vicieuse que celle proposée par SlipKnot . Cette idée de l'Enfer, ou au moins de quelque chose de lourd et d'imposant se retrouve dans Sadist, sur l'intro, du moins. Les arpèges de guitare et le jeu toms-charley de Roy Magora rappelant la lourdeur de l'arpège de Season in the Abyss, de Slayer (impression qui se retrouve sur Peckinpah, qui est sans doute l'un des meilleurs morceaux de l'album).

On savait Corey Taylor très bon vocaliste, ce qui va au-delà de l'activité de chanteur. Le vocaliste arrive à moduler sa voix à chaque fois qu'il le veut, pour donner une nouvelle tournure, une nouvelle force à un morceau. C'est le cas ici, où Corey manie aussi bien le chant clair que le chant scream ou encore le growl, grave et profond qui impressionne, surtout pour un album de Stone Sour (ça aurait été presque normal sur un album de SlipKnot). Il suffit, pour s'en convaincre, d'écouter le break de Red City, une sorte de basculement dans la folie, ou, encore plus nettement, celui de Sadist.

Do Me a Favor, morceau phare de l'album. Pour deux raisons. La première, c'est que l'on retrouve l'ambiance "Gone Sovereign / Absolute Zero", une rythmique appuyée, un chant rauque et râpeux, comme seul Corey Taylor sait le faire (sa polyvalence et sa capacité d'adaptation en font d'ailleurs un des principaux chanteurs de metal de la scène actuelle). Le rappel est d'autant plus présent qu'on retrouve, à la fin du morceau un rappel à A Rumor of Skin (pas exactement les mêmes paroles, mais un rappel sur la phrase d'accroche et les idées principales, et surtout le rythme qui revient et qui fait tout de suite prendre conscience de ce rappel).

Un album de Stone Sour ne serait pas un album de Stone Sour s'il n'y avait pas une chanson plus calme, voire dépressive. Dans le House of Gold and Bones, part I, on avait Tired et Taciturn. Sur la part II, on a The Conflagration, qui, dans la structure, ressemble plus à Tired et, dans le rythme de chant, au moins sur les couplet, on retrouve la portée dépressive et maladive de Taciturn. Le solo aussi renvoie bien à ces deux perles, extraites de la première partie.

Cet album représente symboliquement la position de l'être humain dans le monde spirituel : chaque étape de sa vie (chaque morceau de l'album) se retrouve entre l'Enfer (tonalités sombres et lourdes, distorsion massive sur la voix) et le Paradis (chant clair, guitares au son clair très légèrement distordu). Cette symbolique se retrouve sur la pochette de l'album : le contraste entre le feu et l'eau, le terrien et l'aérien, la destruction et la pureté. La position des deux personnages sur la pochette n'est pas anodine et résume bien l'idée : le personnage en feu est en infériorité spatiale, alors que le personnage fait d'eau semble le surplomber.  

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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 21:12

2. Comme le nombre de fois où j'ai sursauté : découverte du cadavre du cosmonaute et le brusque réveil de Nathan quand il est contaminé et que Ben regarde sa plaie. Voilà voilà.

Film inutile. Dans le fond comme dans la forme. J'avais déjà tenté de le regarder une première fois, impossible de me concentrer plus d'une demie-heure, j'avais dû lâchement abandonner pour cause de minablerie sa faisant passer pour de l'horreur. Les décors ne sont pas dégueulasses, loin de là. En même temps, j'ai jamais été sur la Lune, donc bon, je peux pas dire que ça, c'est bien à sa place et tout. Mais dans l'ensemble, ça ressemble à quelque chose de potable.

La découverte du module spatial soviétique lance le film et cette hypocrisie américaine typique de la guerre froide (genre "les soviétiques ne sont pas assez avancés pour pouvoir aller sur la Lune, et s'ils y avaient été, on aurait été au courant, hein", qui fait que t'as juste envie de baffer le mec qui a dit ça parce qu'il est, lui aussi, dans l'espace sans que personne ne le sache). Ce module spatial sera aussi source d'emmerdes pour le gouvernement qui ne veut pas que cet astronaute ne revienne sur Terre après ce qu'il a vu (aka des méchants aliens).

En parlant d'aliens, je trouve que ce film n'est, ni plus ni moins, qu'une connerie de remake du film de Ridley Scott. En vraiment vraiment vraiment moins bien. Genre "Oh mon Dieu, j'ai été contaminé par un alien qui a pénétré à l'intérieur de mon bide. Il va falloir qu'on rejoigne la Terre pour pouvoir avertir tout le monde du danger qui se trame dans l'espace". Sérieusement. Et je veux bien, moi, qu'il y ait des aliens sur la Lune mais va falloir m'expliquer deux trucs : comment ils ont fait pour survivre (pas d'eau sur la Lune + pas de bouffe) et comment ils font pour pas mourir congelés (parce que c'est bien beau la fossilisation, mais ça résout pas tout : normalement, un fossile, c'est mort).

Et y'a quand même cette énorme incohérence sur laquelle repose le film, quand même : qui a récupéré ses satanées bandes, quand, et surtout comment. Parce que c'est bien beau de fournir des preuves, mais là, c'est quand même assez énorme. Parce que ça peut même pas se faire par des clouds (parce qu'en 1974, ça n'existait pas) et que, de toute façon, télécharger des bandes magnétiques sur youtube, ça reste assez complexe. Alors soit y'a eu une autre mission secrète entre 1974 et 2010 pour ramener ces bandes, soit ce film est juste un énorme fake (quoi quoi quoi ??!!).

Et ce petit moment de tension, à la fin, quand le réalisateur te dit que des pierres de Lune ont été distribuées à quasiment tous les chefs d'État par les gouvernements américains. Si ça avait été le cas, je ne serais pas là pour cracher mon venin sur cette bouse magistralement bien faite de Lopez-Gallego qui n'avait rien d'autre à faire qu'un remake d'Alien. Ou alors, se dire que son idée est géniale et après, seulement, découvrir Alien.

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 18:18

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On m'a toujours répété que Marilyn Manson était une sorte de Monroe du trash (oui, bah oui, je sais je sais), un personnage hybride ayant pour seules obsessions, je cite "égorger des poulets sur scène et faire le show avec le trash le plus violent". Soit. Et, à ceux qui, encore aujourd'hui me disent ça, je leur dis "Écoute donc The High End of Low" et tu verras. Parce que cet album est réellement différent des autres. Plus introspectif. Brian Warner s'engouffre dans la brèche laissée par Marylin Manson pour donner plus de personnalité à cet album, le côté humain qui faisait tant défaut aux autres albums (et à Born Villain).

Parce que, à part 3-4 morceaux vraiment cradingues avec des effets électro, cet album est le plus personnel et le plus poétique de Manson que j'ai écouté. Un peu comme SlipKnot, en fait. Y'a fallu attendre une décennie pour que le personnage se retrouve confronté à la vie réelle et se décide à faire un album poignant et soigné. Comme les morceaux Running to the Edge of the World ou Into the Fire, qui sont, pour moi, les deux morceaux essentiels de cet album. Deux morceaux ayant vraiment intégré la notion d'humanité de Brian Warner et laissé de côté le burlesque de Manson (qui sont, bien évidemment, deux personnes différentes). Parce que c'est cela qui est important chez cet homme : cette espèce de schizophrénie sans bornes, qui le pousse à aller plus loin dans le trash, qu'il vous réponde "C'est pas moi, c'est Marylin qui l'a fait". 

Il me semble que cet album a été créé et produit l'année des 40 de Manson. Album de la maturité, donc, de ce passage symbolique.

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 17:25

Voyez, O mes frères, comment Votre Humble Narrateur, un tchelloveck comme un autre se retrouve face à la dure réalité de la jiznée des adultes.

Alex de Large, 14 ans, maltchickicaïd anglais tolchocke souvent les gens, pendant la notche, pour passer le temps. Il aime voir couler le krovvi rouge des familles, il aime terroriser les lioudis sans défense, comme ce viochko veck saoulot. A force de tolchocker durant la noche, il ne va plus à l'escoliose durant la journée parce qu'il est un malenky peu beaucoup fatigué. Un jour, il tolchoke un malenky peu raide fort une babouchka vivant seule avec ses kots et la tue. Il va donc faire un tour dans la Prita des familles. Très vite, il désire sortir et décide alors de suivre le traitement Ludovico qui va le rendre aussi innocent que les jeunes dévotchkas de 10 ans avec qui il a fait du dedans-dehors en sortant du discotic, un jour.

Je vais arrêter le nadsat, sinon, j'explose. En parlant de nadsat, le premier chapitre de cet exceptionnelle fiction est horriblement incompréhensible, O mes frères. Parce qu'il faut sans cesse aller dans le lexique des familles pour pouvoir sloucher un mot pas français. Et c'est un malenky peu fatiguant. Pour être franc, j'ai trouvé le livre nettement mieux que le film : plus violent, plus trash, plus cohérent, aussi, même si Kubrick a réussi un film de génie. Bon, le film est quand même vachement édulcoré, hein.

Et dans le livre on a l'explication du titre, quand Alex et ses drougs tabassent l'auteur et sa femme (que les hommes ne sont en fait que des robots, un peu comme dans Blade Runner, quoi), ce qui n'est pas négligeable comme apport. En parlant de l'auteur du livre, il a un nom, F.Alexander et ça rajoute de l'humanité au personnage (qui ne pousse pas Alex au suicide par vengeance, mais pour démontrer les faiblesses du système de justice).

Alors que le film finit sur la réminiscence complète de VHN, le livre a encore un chapitre, ou Alex a retrouvé une banda de drougs qui le prennent vraiment pour leur Chef (pas comme le gros Momo qui se bidonske huhuhu) et qu'il est sapé à la super plus énième mode (en punk, quoi). Mais il va se rendre vite compte qu'il est lassé de la vie de malchickicaïd et qu'il souhaite trouver une dévotchka pour avoir un fils.

Un livre plus efficace, donc, que le film qui en a découlé, qui fait prendre conscience de toute la force des deux oeuvres (à condition d'avoir vu le film avant). La suppression du dernier chapitre change complètement la donne dans le film et modifie le message que Burgess nous fait passer dans le roman (à savoir qu'il faut du temps pour faire changer les gens, mais que cela se fait, peu importe la manière utilisée). Dans le film, on s'arrête quand Alex est apte à être de nouveau violent (les Hommes ne peuvent pas changer, voilà le message du film).

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 18:08

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Je suis tombé, totalement par un total hasard pas fortui, sur l'EP d'un groupe qui s'appelle La Bite et Le Couteau, groupe Ô combien intellectuel. Paroles sensées et musique recherchée (bien qu'il n'y ait pas de paroles et qu'ils se contentent de faire du "pompage", pour reprendre leur mot) sont le fait de ce groupe montant en puissance au fil des concerts. 

Un premier EP décontenançant, qui souffle sur les braises de ce melting-pot d'influences que ce doit d'être la musique. Ils se sont cassés le cul pendant trois jours (les 24, 25 et 31 Décembre, en plus) pour sortir dix minutes de pure folie musicale. Une musique aux abords de new-wave tibétaine post-trans, qui touche au sublime pour certains morceaux, puisque, touchés par la grâce, les deux comparses vont jusque dans des improvisations de black metal chrétien, inspirées par les toutes puissantes déesses Frigide Barjot et Christine Boutin. Pour les avoir rencontré, je peux vous assurer que ce sont des gars simples (ils viennent de Haute-Saône, on peut pas s'attendre à des flambées d'intelligence, hein), impliqués dans ce qu'ils font. La Bite et Le Couteau, c'est une histoire d'amitié, un truc de longue date (un peu comme Rox et Rouky, en moins tragique) entre Jéjé (Rox, à la guitare et au hurlement sur Buscail) et La Floche (Rouky (j'aime tes mèches rousses flamboyantes) à la batterie). 

Un EP d'une telle qualité mérite une écoute approfondie (ne venez pas me dire que vous n'avez pas dix minutes, s'il vous plaît), au casque, dans le noir et, si possible, avec une bonne bière. Pour plus de confort d'écoute (et ne pas finir votre bière en dix minutes), vous pouvez prolonger sur le très bon Back to Motor City, des Electric Worry. 

Dans les influences, les deux Vésuliens affirment refaire "l'histoire du rock, avec beaucoup moins de talent". A savoir, les Thee Oh Sees pour le morceau Staribeauf, Pneu pour Buscail (comme le dit La Floche "certains nous diront même que c'est du pompage"), un riff sompteux digne d'un Tom Morello amputé d'un bras pour Pilou. Leur dernier morceau, Mac Doom, est une référence à Vincent Mac Doom, comme l'a précisé Jéjé. "On cherchait un truc avec Doom dedans, pour rendre hommage au genre. Donc oui y'a un peu de Vincent dedans, mais pas que. Ça peut aussi être un menu Mac Do ou un truc comme ça". 

Modestes, La Floche et Jéjé ont enregistré chez un ami, Guillaume Renahy, qu'ils connaissaient depuis le collège et qui a déjà enregistré les EP de leur ancien groupe (Rogan Josh). Pourtant, de gros producteurs s'étaient intéressés à cette machine de guerre qu'est La Bite et Le Couteau : Rick Rubin, Brian Eno, Jay-Z... Marqués des valeurs Haut-Saônoises, prônant l'amitié par rapport à l'argent (faut dire que c'est plus facile d'avoir des amis que de l'argent, là-bas), La Floche et Jéjé se sont tournés vers un son typiquement Haut-Saônois, faisant raisonner les caracasses de voiture Peugeot tout en envoyant une forte odeur de Gandeuillots et de Griottines. 

Fortement attachés au patrimoine culturel de leur ville, les deux Vésuliens nomment leur EP Fondue Chinoise en l'honneur du festival international des cinémas d'Asie (encore que...).

La pochette est d'une rare finesse, faisant référence à "ce qui fait bander" de par la Haute-Saône : les tétés avec du scotch, la bouteille de Ballantine's, le chat. Purement figuratifs, la batterie et le cintre ne sont pourtant pas là au hasard. Tout est pensé, tout est calculé. Certains diront que ça ne mène à rien. Et si c'était ça, l'art ? L'art de faire beaucoup avec p(n)eu ? 

On pourrait utiliser cela comme conclusion : La Floche et Jéjé reviennent au fondement de la musique : de la sueur et de l'alcool. Pas de grosse prod, pas de coke dans les coulisses, une bouteille de whisky pour se chauffer. L'esprit de Lemmy rôde encore autour du studio de Guillaume Renahy, lui qui a insufflé, à La Bite et Le Couteau cet élan musical si fort qui leur a permis de sortir un premier EP flamboyant (deux morceaux de moins de deux minutes, un de quatre et un de trois) qui, espérons-le, appelera à lui ses petits frères LP qui produiront un son apte à décrasser les oreilles de bikers les plus encrassées. Et si ce n'était pas ça, le concept fondamental de la musique ? 


Ici, vous trouverez le lien de leur bandcamp (ou vous pourrez télécharger leur EP, c'est légal. Et gratuit. Non, y'a pas de piège) : http://labiteetlecouteau.bandcamp.com 

Ici, le lien facebook (si vous aimez, faites tourner, ça leur fait plaisir) : http://www.facebook.com/LaBiteEtLeCouteau?fref=ts 

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 19:13

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Sincèrement. J'ai été aussi dégoûté à mort, mais vraiment, d'avoir la capacité de me dire que Metallica ait pu pondre une bouse pareille avec Lou Reed (qui, pour moi, était juste le mec qui chantait Walk On the Wild Side).

La première écoute m'a mis les larmes aux yeux, sérieusement. Après le désastreux Death Magnetic (pour dire, je trouve même, par certains aspects le St.Anger meilleur), je me suis dit qu'on ne pouvait plus rien faire pour sauver le combo californien.

Et, petit à petit, j'ai commencé à me dire que cet album ne pouvait pas être complètement mauvais (faut dire qu'ils ont fait fort en balançant The View comme single, le seul où James hurle qu'il est une table. Je dis ça, hein...). Et après, j'ai réécouté l'album en entier. D'une seule traite. Des morceaux me laissent dubitatifs, c'est sûr. Et c'est obligé. Et je pense que c'était, à la rigueur, le but recherché par les deux entités : un truc hybride que ni les fans de Metallica ni les fans de Lou Reed (s'il restait des fans de Lou Reed, cela va de soi) ne prendraient pour eux. Et ça, je pense que c'est le vrai but d'une collaboration entière, cette chose qui ne peut pas être réalisée sur un duo ou un featuring : faire en sorte que deux univers puissent se confondre et qu'on ne puisse pas les discerner tellement ils sont imbriqués l'un dans l'autre.

Pour moi, le morceau le plus fort de cet album, ça reste Cheat on Me. Un morceau avec une vraie atmosphère, une vraie recherche musicale pour faire coller les deux univers. Quand y'a tous les instruments qui rentrent, ça commence à prendre de l'ampleur, petit à petit. C'est pas Metallica, c'est Lou Reed et son power band Metallica, c'est totalement différent. C'est comme si on disait que Chickenfoot, c'était pas Van Halen ou que Them Crooked Vultures, c'est pas QOTSA. C'est bel et bien des entités différentes, y'a pas à tortiller du cul pour chier droit.

Donc, je mets pas une note exceptionnelle à cet album (un six sur dix) parce qu'il ne le mérite pas, objectivement parlant : avoir fait une telle comm pour un résultat aussi décevant, ça me fait pas particulièrement bander. Mais au moins une petite moyenne pour que le monde cesse de conchier à la gueule de Lou Reed et Metallica une fois pour toute. Et je le repète, cet album est peut-être meilleur que certains morceaux de Metallica, et au moins, ça les a ouvert à d'autres projets que leur carrière solo qui les a mené loin (et surtout à cette horreur qu'est Death Magnetic).

Parce que j'ai pu comparer les deux Metallica : avant et pendant l'enregistrement de Lulu. J'ai été voir (au cinéma) ce concert qu'est Français Pour Une Nuit. Tout y est attendu, pas de grosses surprises au niveau du set, ils avaient l'air empâtés sur scène, ne bougeant presque pas. Le set était, pas décevant, ça serait injuste, mais comment dire... Trop conforme à ce qu'on peut attendre de Metallica. Grosso modo, une setlist dictée par le fan : on met pas de Load / Reload parce que le fan trouve ça nul. On évite d'aller au maximum vers St.Anger parce que ça rappelle trop de mauvaises choses (ce qui me semblent être un argument assez fort pour dire qu'on ne veut pas jouer cet album en live. Plus que de dire que c'est parce qu'Hammett ne fait pas de solo). Et j'ai eu la chance de les voir au Sonisphere. Ils avaient récupéré une certaine énergie, une nouvelle envie de jouer, j'ai trouvé. Et j'ai pas été le seul à penser ça. Le plus surprenant ? Qu'ils aient eu l'audace de faire The Memory Remains et que le public ait suivi de bout en bout. Et ça, c'est beau. Et merci Lou Reed de nous avoir rendu le Metallica qui nous manquait à tous.

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 18:24

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Je suis dans l'incapacité de dire ce qui m'a donné envie d'acheter cet album. Un coup de folie, sûrement. Peut-être aussi parce que j'étais en plein dans ma période Black Sabbath. Et que je voulais voir ce qu'Ozzy en solo, ça donnait.

Et bam! la déception. Pourquoi ? Parce que c'est de la soupe. Une espèce de soupe sirupeuse sans nom qui colle de partout. Rien à voir avec le Sabbath. Malgré deux trois morceaux pas trop mal (Crazy Train, Suicide Solution ou Mr Crowley), cet album se ramasse complètement. Le Prince des Ténèbres vire en princesse gothique glam et se sert de Randy Rhoads (grand guitariste au demeurant), jeune guitariste avec Flying V custom avec des pois blancs sur fond noir pour vendre son premier album solo.

Il est évident qu'il ne faut pas laisser Ozzy composer ou écrire des chansons, vu la piètre qualité des paroles (Mother Earth, You Looking at Me...).

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 21:10

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Le dernier bon album d'AC/DC avant la grande déchéance commerciale, avant les albums miteux qui reprennent la même vieille recette, la même vieille rengaine hard-rock. Dernier album de l'inventivité.

Back in Black aura eu le mérite de lancer Brian Johnson en lieu et place du génial Bon Scott. Johnson, quand il avait encore sa voix de garagiste puant l'huile de vidange et l'essence, avant d'être passé à un truc plus standardisé "hard-rock 80's" et ensuite "hard-rock 90's" (le pire, sauf pour deux trois morceaux comme Thunderstruck, mais bon).

Back in Black a eu le mérite d'avoir rendu un hommage cinglant à Bon Scott : hard-rock vonnant la bière et la clope froide et le hard-rock, cet album reste immense, au même titre que Highway to Hell. Cet album n'a pas de temps morts (même Highway to Hell en a, c'est dire la qualité auditive de cet album), peut-être que Shake a Leg reste la seule chanson faible de cet album, mais soit.

Ponctué par des morceaux épiques, tels que Hells Bells, Rock 'N Roll Ain't Noise Pollution, Let Me Put My Love into You, cet album fait office de référence dans le hard-rock et qui sonne, encore aujourd'hui, comme un classique. Et les albums qui sonnent comme des classiques de chez classiques, ça ne court pas les rues. Celui-là en fait partie.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 15:53

Electric-Worry-Back-to-Motor-City

Un gros son qui décrasse les conduits auditifs. C'est comme ça que je pourrais qualifier la musique des Doubistes d'Electric Worry. Un hybride entre le stoner à la Mudweiser et le gros hard-rock suintant la bière et le bourbon des années 70 (du genre Steppenwolf, notamment avec Born to be Wild). Un gros son à écouter à burne en décapotable, au soleil couchant, sur la route 66, les cheveux dans le vent, les Ray-Ban posées sur les yeux. Des clichés, oui, je sais. Mais là, mais là. Ça décape. 

Le trio envoie fort avec le premier titre éponyme, Back to Motor City. Comme je le disais, une ode aux groupes de hard 70's. Un son couillu et tranchant à la fois (ah oui, non, c'est pas eux, ça, je confonds avec la future chronique). Et pourtant, même en appliquant la vieille recette qui a tenu des centaines de milliers de routards éveillés pendant les longues nuits où on roule sur autoroute, on arrive à retrouver un vent de fraîcheur. C'est épique, on enfourche sa Harley et on décolle. Le riff principal tourne en boucle longtemps après l'avoir écouté, tout comme le titre-refrain qui tourne un peu en rond dans ma tête.

One Vision n'est pas un morceau en hommage à Queen, mais plutôt aux trois gars de Virgine-Occidentale, les Karma to Burn. Un son de guitare saturé, une grosse basse bien présente et une batterie bien lourde. Le petit plus pour le chant qui dégomme bien, qui râpe comme c'est pas permis. Tout comme pour les mecs de Karma to Burn, on retrouve la structure du riff principal qui tourne pendant une bonne partie du morceau, avec des plans harmonisés faisant office de ponts. A la première écoute, j'ai été tenté de comparer avec la reprise d'American Woman de Kravitz pour certains passages de chant, peut-être parce que l'esprit rock 70's de routier est présent dans le morceau. 

Take the Road, on ne peut pas faire plus clair comme titre, j'ai envie de dire. On prend les mêmes et on recommence, Karma to Burn et Lenny Kravitz. Dans la morosité musicale ambiante, j'ai envie de dire que ce genre de morceau, même court (trois petites minutes) relance la machine à rêver et on se retrouve en train de tracer la route et de faire le tour du désert d'Arizona, sans personne pour nous faire chier et nous chercher des noises (ou du noise, et auquel cas on lui fait écouter l'album et ça devrait plutôt bien se passer).

Side by Side, ce morceau où le chanteur à un petit relent d'Eddie Vedder dans la voix. Le gros break bien bien groovy à la moitié du morceau est vraiment maîtrisé, c'est pas trop trop lourd, ils n'en font pas des tonnes pour montrer leur technique et se servent efficacement de ce qu'ils savent faire pour sortir un truc qui cogne et qui décrasse. Et c'est ça la musique : prendre une claque monumentale quand on écoute un album.


Quatre titres pour cet EP, donc. C'est léger dans le nombre de morceaux mais ça reste quand même très très bon pour un premier EP. Personnellement, j'en redemande. Et très vite. Ma tendance à vouloir tout noter refait surface et je suis obligé d'accorder un 8/10 à cet album : parce que ça cogne et que c'est prometteur, mais on sent encore une certaine fébrilité au niveau des compositions où on s'appuie sur ce qu'on connaît pour bien se lancer (et ce n'est pas nécessairement un reproche, j'attends la suite pour voir ce que ça va donner, et je serai sans doute agréablement surpris, je l'espère) !

 

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