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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 20:50

[...] Même si elle joue la forte, la fière, au fond d’elle, elle n’est qu’une petite fille. Manque de confiance. Cela a failli la perdre. Quand elle a rencontré son Warrior, il était au bord du gouffre, ne cessant de ressasser les souvenirs de son ex. Une brune, relativement belle. Elle a réussi à partager ce peu de confiance, pour qu’il se sente mieux, pour qu’il ne sombre pas complètement. Et, petit à petit, un lien, plus puissant, plus fort que tout se créa entre eux, pour finir indestructible un soir, le 6 Janvier. L’année ? Elle a oubliée. Trop heureuse de vivre ça intensément. Lui aussi, d’ailleurs. Il ne voulait pas la perdre. Plusieurs fois, un gouffre s’est profilé, mais ils ont résisté, tant bien que mal. Elle pour lui, et réciproquement. Elle perdait peu à peu confiance, mais il était là pour elle, comme elle fut là pour lui. Mais maintenant, elle était seule, elle voulait son soutien.

Elle sortit de la forêt. Difficilement. Elle ne put se concentrer. Une image, battant ses tempes, ses yeux, son cœur. Persistante. Douloureuse. Brûlante. Elle court de plus en plus vite, trébuche dans une racine, s’ouvre l’arcade, perd du sang. Trop de sang. Son corps, si petit, si fragile, ne peut résister. Elle s’évanouit.

Quand elle se réveille, au point du jour, elle est au bord d’un cimetière militaire. Elle trouve ceci bizarre. Très bizarre. Elle reconnaît le lac, le ponton d’où ils ont regardé le lac. Tout d’un coup, elle retrouve sa veste. Il n’est pas dedans. Elle se souvient qu’il lui a donné, elle avait froid. Elle l’enfile, pleure de plus en plus, comprenant les signes du destin. Elle avance, descend jusqu’au ponton, elle ne le voit pas. Elle remonte, vers le cimetière.

Au milieu des tombes, une forme. Plus elle se rapproche, plus elle pleure. Plus elle pleure, plus elle reconnaît son Warrior. Plus elle reconnaît son Warrior, moins elle comprend clairement. Moins elle comprend ? Plus elle sombre.

Elle essaie de lutter. Mais plus on lutte, et plus on sombre. Elle hurle à s’en déchirer les cordes vocales. Lumière morbide, Soleil à travers les restes de brouillard meurtrier. Elle marche sur un petit cylindre, elle glisse, se réceptionne tant bien que mal, et se tord le doigt. Elle saisit l’objet, un cierge. Elle se dit qu’il est mort. Mort à cause de sa manie pour les cierges. Elle ne lui en veut pas, elle a aussi ses manies. Elle assemble les morceaux. Son cerveau est encore réactif pour quelqu’un qui vient de perdre l’amour de sa vie. Il est donc mort heureux, à cause de ce foutu cierge, mort pour elle, peut-être.

Elle n’a su le retenir, elle s’en veut, elle n’a su que penser à son bonheur, petit bonheur qu’elle rejette loin, très loin, tel un frisbee. Elle n’espère plus le revoir. Elle ne peut imaginer un bonheur parfait sans lui.

Elle court vers son Warrior, elle tombe à genoux. Elle se penche sur son visage, il sent l’essence. Ce n’était donc pas accidentel. Dans sa poche, un papier : "Sakura, il est difficile pour moi de te dire au revoir, mais sache que je t’aime. Tu m’aimes aussi, toi ? Je m’en veux de ne pas t’avoir écouté. Je suis parti, au milieu du feu, Into the Fire." A ces mots, elle pleure de plus en plus, s'effondre sur son Défunt, et pleure, jusqu'à n’en plus pouvoir, jusqu’à ce qu’elle se rendorme. Elle l’aimait, elle veut le rejoindre.

Il n’aimerait pas cette attitude de faible. Elle vivra, pour lui. Elle portera un deuil, lourd comme une pierre tombale, mais elle vivra. Elle essaiera de se reconstruire une ébauche de vie. Sans tomber dans la débauche.

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commentaires

S
Mais c'est drôlement romantique tout ça !
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